Ainsi soient-ils : l’avis de Famille chrétienne

Ainsi soient-ils - Famille chrétienne

Quand le Père Bosco (Thierry Gimenez), directeur du séminaire, découvre le plaisir des massages…

Billet de Gabrielle Cluzel* paru dans l’hebdomadaire Famille chrétienne n°1917/ rubrique Sur le vif, octobre 2014.

« Ainsi soient-ils », très horizontal

Les affiches s’étalent, énormes, sur les bus de la capitale : une Vierge éclaboussée de sang, des rats qui boivent dans un bénitier. Aaaah ! On sent tout de suite que ça va être subtil et bienveillant : la saison 2 de l’ineffable série diffusée sur Arte « Ainsi soient-ils ». On me dit, attends ! Nous sommes catholiques, il faut avoir la « positive attitude »: c’est caricatural, ça sent le scénario à thèse, c’est Arte, quoi. Arte… irrimblement lourdingue. Toute fiction y tourne à la démonstration. Ce n’est pas réservé au séminaire. Cela console.

Et puis, pas de jugement hâtif : dans la saison 2, on verrait, au détour d’un épisode, un séminariste assurer un malade de ses prières. Et même un autre évoquer le Christ. Champagne. Car dans les épisodes précédents, Il était le grand absent.

Dans le séminaire façon Arte, rien de vertical, tout est horizontal : on sent bien que la seule, la vraie, l’unique question est : « Peut-on rester chaste ? ». Et on comprend la réponse : « Non ».

Certains personnes sont malgré tout sympathiques. C’est sûr. Séminariste naïf, cucul et formaté, dont les yeux se décillent et qui envoie tout valser, ecclésiastique rigoriste tombant dans les péchés qu’il dénonce et y découvrant enfin la joie.

Un site de jeunes catholiques ainsisoientils.com répond aux assertions ubuesques de la série. Le créateur de celle-ci, lit-on sur Internet, reprocherait à ce site de dévoiler l’intrigue. On le rassure. Aucun risque : son intrigue, on la connaît déjà. Après drogue, homosexualité, IVG, adultère, vont venir à coup sûr pédophilie, détournement de fonds, mariage gay et racisme. Car c’est écrit. Sur Arte, ainsi sont-ils.

(*) Auteur de Méfies-vous de la France bien élevée, éd. Mordicus.

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