Un sacré bonhomme !

Bienheureux Pierre Bonhomme © Ainsi soient-ils 2015

L’Eglise fête aujourd’hui le bienheureux Pierre Bonhomme, un infatigable curé

Des jeunes sans instruction religieuse, un clergé vieillissant, plus aucun religieux dans le diocèse de Cahors… On se croirait presque dans la saison 3 d’Ainsi soient-ils ! Sauf que nous sommes au XIXe siècle.
Alors, Pierre Bonhomme (1803-1861),  au lieu de se morfondre devant ces conséquences de la Révolution française,  entre au séminaire de Cahors et devient prêtre.

À partir de ce moment, le voilà qui, tout à tour, aide les vieux curés, ouvre deux collèges de garçons dont un à Gramat avec 150 élèves, sa ville natale où il est nommé curé de la paroisse Notre-Dame, qu’il relève : remise et état de l’église, messes nombreuses, processions vers Rocamadour.

Il crée pour les filles le groupe d’ « Enfants de Marie ». Parmi elles, il  forme quatre qramatoises pour être religieuses de Notre-Dame-du-Calvaire et animer toutes ces oeuvres : Hortense et Adèle Pradel, Cora et Mathilde Rousset seront les premiers maillons d’une chaîne ininterrompue à ce jour. Elles prononcent leurs premiers vœux en 1833. Elles sont envoyées en formation chez les Filles de la Charité, les Sœurs de Nevers, les Sœurs de la Miséricorde et les Carmélites où elles apprennent à soigner les malades, à utiliser des remèdes et à éduquer les enfants. Comme beaucoup de postulantes veulent faire partie de la Congrégation, la décision est prise de construire le grand couvent de Gramat…

Il fait aussi bâtir un hospice et invite les jeunes à se mettre au service des personnes âgées.

A Rocamadour, le père Bonhomme fonde les Semaines mariages de septembre et prêche en patois des retraites et des missions pour ré-évangéliser la région. Il y fait ériger des croix par dizaines dans les villages et églises paroissiales, il n’hésite pas à marcher sur de longues distances dans le froid pour venir en aide à son prochain.

Devenu aphone en 1848, il créé deux maisons pour les sourds-muets et une autre pour les aliénés. A la fin de sa vie, cet homme sensible souffre des critiques et des moqueries : son portrait est brulé, il reçoit des pierres en rentrant de Rocamadour et il échappe à un guet-apens sur la route de Figeac… (Ainsi soient-ils n’a rien inventé !). Mais il comprend ces flèches comme son propre chemin de croix, pour les offrir à Dieu, par amour pour Lui et qu’Il rejoint le 9 septembre 1861.

Sources : Magnificat & Wikipédia

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