Séminaire : comment former à vivre joyeusement le célibat ?

Dans la saison 1 d’Ainsi soient-ils, la question du célibat est rarement abordée par les professeurs. Pourtant, aujourd’hui, tous les séminaires dispensent des cours sur la vie affective. On leur rappelle notamment qu’ils tomberont sans doute au moins une fois amoureux d’une femme quand ils seront prêtres. Alors comment un prêtre peut-il avoir été formé à vivre joyeusement le célibat ?

La formation d’un homme, et encore plus celle d’un prêtre, est une œuvre qui demande beaucoup de délicatesse comme pour la fabrication d’une montre de précision. Il ne doit manquer aucune pièce, il faut que toutes soient coordonnées entre elles, qu’elles soient à leur place exacte pour que le mécanisme fonctionne. Si nous voulons former des prêtres qui soient des modèles de vie chrétienne pour les fidèles, nous devons mettre tous les éléments propres à la formation intégrale correspondant à un homme qui consacre sa vie au sacerdoce catholique : la formation humaine, la formation intellectuelle, spirituelle et apostolique.

Exigence, mais pas rigidité. Le Christ fut exigeant avec les siens, mais jamais rigide. Quand nous disons que telle personne est rigide, nous l’imaginons comme inflexible, quelqu’un qui ne s’adapte pas à la réalité. Le Christ était réaliste. Il savait parfaitement ce qu’il y avait à l’intérieur de l’homme, de chaque homme. C’est la raison pour laquelle, même s’il présentait l’idéal évangélique avec toutes ses exigences, il savait comprendre les chutes, les erreurs, les faiblesses. Le cas le plus évident est celui de saint Pierre. Pour lui, le Christ n’a jamais abaissé l’idéal, pas même à la suite des reniements. Souvenons-nous de ce merveilleux passage où tous les deux se trouvent sur la rive du Lac de Tibériade et le Christ lui pose la question de l’amour : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Evangile de Jean 21,15). Mais pour le Christ, l’exigence est pleine de raisons, de douceur, de tendresse, de recherche sincère du bien de l’autre. C’est en ce sens positif que l’on peut dire que l’Eglise est exigeante pour ses hommes parce qu’elle leur présente, dans toute sa beauté, l’idéal évangélique.

L’auto-conviction : une discipline basée sur l’amour. Un homme qui veut agir, qui prie, qui veut suivre le Christ pauvre, chaste et obéissant, qui veut acquérir une solide formation intellectuelle et humaine a besoin de s’imposer à lui-même une discipline. Mais cette discipline n’est jamais une camisole de force. Personne ne l’impose. C’est la personne elle-même qui, pour arriver à des fins déterminées, comprend qu’il faut suivre un chemin approprié pour y arriver. Si la discipline est purement externe, elle dure aussi longtemps que perdurent les structures qui l’imposent. Mais une fois celles-ci disparues, la discipline disparaît aussi. L’homme se construit de l’intérieur de lui-même, à partir de sa volonté, de sa liberté, de sa raison. C’est là que l’homme doit se discipliner volontairement.

Source : Catholique.org

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