Le témoignage de Thibault, séminariste

Exclusif pour Ainsi soient-ils (.com) ! Thibault, séminariste en quatrième année de formation au séminaire de Lille pour le diocèse de Troyes, nous a envoyé son témoignage. Il nous raconte son cheminement.

Thibault - Ainsi soient-ils

Histoire de ma vocation

Quand je regarde mon histoire, le Seigneur a toujours été présent et a toujours renouvelé son appel à lui donner ma vie. Déjà en primaire, j’avais ce désir dans le coeur ou plutôt le Seigneur m’avait mit ce désir au plus profond de mon coeur. J’écrivais sur les fiches que l’on remplissait que je rêvais d’être prêtre.

Au fur et à mesure de ma scolarité, ce désir, cette vocation ne m’a pour ainsi dire pas quitté jusqu’au collège. A cette époque, j’ai mis de côté mon envie de devenir prêtre pour rêver d’autre chose, pour penser à autre chose. J’avais à ce moment la volonté de faire de grandes études pour devenir ingénieur informaticien ou ingénieur dans le monde de l’aviation. J’avais aussi envie de fonder une famille.

Ce fut au lycée que le Seigneur est revenu me chercher, me reposer la question du sacerdoce. Cela se passa au court d’un pèlerinage à Lourdes. Nous avions la chance d’être accompagnés par un prêtre que l’on pouvait voir prier, témoigner, enseigner, accompagner. Je fus particulièrement impressionné par ce dernier. Tellement que je sentis de ma prière le Seigneur me reposer cette question: « Veux-tu devenir prêtre ? ».

Au cours de mon année de terminale, après en avoir discuté mon curé, je pris la décision d’aller en parler avec mon évêque. Ce dernier me proposa alors de faire une année de propédeutique[1] une fois que j’aurais eu mon bac afin de prendre le temps du discernement.

Ma formation au séminaire 

Après ma propédeutique et an un de volontariat chez les Scouts et Guides de France, arriva le moment de commencer ma formation, de me mettre à l’école du Christ afin de devenir, si Dieu le voulait, un prêtre selon son coeur.

Au cours de mon séminaire, je fus et je suis encore particulièrement touché par les relations fraternelles existantes entre les séminaristes. Plus j’avance dans ma formation et plus je me rends compte de l’importance d’avoir des frères avec qui cheminer sur cette route pendant ce temps de formation.

Je découvris aussi en arrivant au séminaire que l’on ne pouvait pas devenir prêtre si nous ne mettions pas le Christ au centre de notre vie, si nous ne développions pas une amitié avec le Seigneur. La célébration de la messe, l’adoration eucharistique (?), la liturgie des heures (bréviaire), l’oraison sont devenus pour moi la force d’avancer dans la formation philosophique, théologique, humaine et pastorale mais aussi de passer les difficultés.

Séminariste, à l’école du Christ !

Au fur et à mesure de ma formation, je me suis rendu compte d’une chose importante. Être séminariste signifie pour moi se mettre à l’école du Christ, glisser ses pas dans les siens. Pour cela, une seule chose est importante : la foi. Sans elle, je ne serais pas là. Sans elle, je ne serais pas heureux d’avancer sur ce chemin que le Seigneur trace devant moi. Sans la foi, je ne pourrais pas répondre avec confiance « Oui Seigneur, tu sais bien que je t’aime »[2] à cette question que le Seigneur pose à Saint Pierre mais aussi à chacun d’entre-nous: « M’aimes-tu ? »[3]

Notes :

[1] Année permettant de prendre le temps de la prière et de la vie communautaire afin de choisir ou non de rentrer au séminaire.

[2] Evangile de Jean, chap. 21, 15

[3] Evangile de Jean, chap. 21, 15

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