Pédophilie : que dit le pape François ?

Dans la saison 3 d’Ainsi soient-ils – attention, spoiler – éclate un scandale de pédophilie, et le prêtre en question est couvert par sa hiérarchie, cf la scène où le Père Abel intervient sur KTO (sic) pour disculper l’Eglise de façon maladroite. Mais justement, que dit le pape François à propos de la pédophilie ?

  1. Le 26 mai 2014, dans l’avion qui le ramenait de son voyage en Terre Sainte, il a tenu une conférence de presse avec les journalistes du vol papal et a été interrogé sur de nombreux sujets. Sur ce sujet, quand on lui demande ce que risquent des évêques couvrant un scandale de pédophilie et s’ils seront démissionnés, le pape répond sans ambages : « En Argentine, on parle des privilégiés en disant ‘ce sont des fils à Papa’. Dans ce problème, il n’y aura pas de fils à papa. En ce moment, il y a 3 évêques sous enquêtes. Trois sont engagées. Un qui est déjà condamné. Il n’y aura pas de privilèges. » Et sur le fond : « C’est un crime tellement atroce. Nous savons que c’est un problème grave, partout, mais ce qui m’intéresse, c’est l’Eglise. Un prêtre qui fait cela trahit le corps du Christ. Car ce prêtre doit mener cet enfant, cette enfant, ce garçon, cette fille, à la sainteté. Ce garçon, cette fille, a confiance. Et celui-là, au lieu de lui apporter la sainteté, abuse d’eux. C’est gravissime. Je vais faire une comparaison : c’est comme faire une messe noire par exemple. Tu dois le mener à la sainteté et tu le mènes à un problème qui l’aura toute la vie. (…) Sur cela, on doit avancer. Tolérance, zéro ! »
  2. Le 23 septembre 2015, à l’occasion de son voyage aux Etats-Unis, le pape a rencontré les évêques de ce pays, également touché par la pédophilie de certains prêtres. Extrait de son discours dans lequel François a fait une courte allusion à ce problème : « Je sais combien est gravée en vous la blessure des dernières années et je vous ai accompagnés dans votre généreux engagement pour guérir les victimes – conscients qu’en guérissant les autres, nous sommes aussi toujours guéris – et pour continuer à œuvrer afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais. » 
  3. Puis lors de ce même voyage, le pape a rencontré des victimes, à Philadelphie, et le 28 septembre, il s’exprimé à ce sujet dans le vol papal de retour (vidéo) : «Je leur ai confié que je n’irais pas jusqu’à dire que cela a été une apostasie mais c’est presque un sacrilège. Les abus, nous savons qu’il y en a partout mais quand un prêtre commet un abus, c’est très grave, parce que la vocation d’un prêtre est de faire croître, l’enfant, la jeune fille, vers le haut, vers l’amour de Dieu, vers la maturité affective, vers le bien. Et au lieu de faire cela, le mal le chasse et c’est quasi un sacrilège! Le prêtre trahit sa vocation. (…) Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela. » Comprenez-vous, lui a-t-on demandé, ceux qui ont été abusé et qui ne peuvent pas pardonner ? Réponse de François: « Je le comprends, je prie pour eux et je ne les juge pas. Un jour une femme me raconta: “Quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée“. Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie…»

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